Les scientifiques sont formels, à l’heure où les aliments ultra-transformés séduisent les consommateurs friands de restauration rapide, leurs effets toxiques sont avérés. Ils affectent le métabolisme, la santé cardio-vasculaire, l’équilibre hormonal et la fertilité. C’est une étude publiée en août dernier qui le révèle sans ambiguïté. Romain Barrès, chercheur en biologie et directeur de l’institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire à l’université Côte d’Azur, l’a coordonnée et il tire la sonnette d’alarme.

Les aliments ultra-transformés (AUT) représentent en effet environ 35% de l’apport calorique moyen des français et 80% de l’offre de produits alimentaires dans les rayons de la grande distribution. Si l’hexagone garde une petite marge au regard des 50% de l’apport calorique des AUT dans les pays anglo-saxons (voire 67% pour les enfants et jeunes adultes aux USA …) , il faut toutefois promouvoir sans relâche des habitudes alimentaires plus saines et une assiette garnie de produits du terroir via des circuits courts !

Un AUT, qu’est ce que c’est ?

Carlos Monteiro, un médecin épidémiologiste brésilien, fit le constat dans les années 1990 de l’augmentation drastique du taux d’obésité infantile dans son pays. Il engagea une enquête sur les pratiques de consommation alimentaire qui révéla une forte augmentation des produits fabriqués industriellement dans les rayons des supermarchés, au détriment d’aliments de base tels que le riz, la farine, les légumineuses et même le sucre et le sel, qui tous comptaient en moindre quantité dans le panier moyen du consommateur. Pour désigner la première catégorie il forgea le terme Ultra Processed Food et son acronyme UPF dans la littérature scientifique en anglais, traduit AUT en bon français, et élabora un baromètre indicateur du degré de transformation des aliments : la classification NOVA qui s’échelonne de 1 à 4.

Groupe 1 – Aliments non transformés ou a minima

Groupe 2 – Ingrédients culinaires transformés

Groupe 3 – Aliments transformés

Groupe4 – Produits alimentaires et boissons ultra transformés

Les aliments ultra transformés sont, comme leur appellation l’indique, fabriqués grâce à des processus industriels qui modifient leur texture, leur goût ou durée de conservation, via des additifs spécifiques disponibles aux seuls industriels : émulsifiants, colorants, conservateurs, exhausteurs de goût, sels nitrités ou sucres invertis qui agissent notamment sur la sensation de non satiété. On retrouve ainsi ces additifs dans les sodas, dans les céréales et pâtisseries industrielles ou dans les soupes ou nouilles instantanées par exemple. Les aliments ultra transformés sont essentiellement composés de substances dérivées d’aliments (et non d’aliments sources du groupe 1) et d’additifs

Pour s’y retrouver une base de données ouverte indique pour chaque produit son score de transformation : à consommer sans modération !

Cuisiner bien et bon reste donc la meilleure option pour éviter l’impact avéré des AUT sur notre santé , légumes et fruits de saison et produits sourcés tout est en rayon à Choisy ta Coop avec un carnet de recettes en bonus !